Depuis le milieu des années 2010 et le gouvernement Vals, la France a entrepris des réformes et des initiatives audacieuses pour renforcer son attractivité économique et attirer les investisseurs étrangers. Naturellement, fidèle à sa réputation, le pays des droits de l’homme a connu de grandes manifestations souvent menées par des syndicats sans aucune éducation financière, et c’est bien dommage. En mettant en œuvre des mesures telles que des réformes du marché du travail, des réductions fiscales pour les entreprises et une simplification administrative, la France a fait des progrès significatifs pour redevenir un acteur attractif sur la scène internationale. Combinées à des investissements soutenus dans l’innovation et la recherche, ainsi qu’à des efforts de promotion des investissements étrangers, ces mesures positionnent la France comme un environnement propice aux affaires et à la croissance économique. Les chiffres tombent, ils sont inéluctablement bons et récurrents. Et même s’ils existent encore de nombreux efforts à réaliser pour atteindre une certaine plénitude, on verra que le tableau est loin d’être noir, bien au contraire.
L’une des réformes clés entreprises par la France dès 2017 est la réforme du marché du travail. La loi du travail, connue sous le nom de loi El Khomri, avait été adoptée par le gouvernement Vals, contre vents et marées, pour assouplir les réglementations et faciliter les licenciements économiques. Une loi “antisociale” par un gouvernement de gauche, un scandale pour les plus incultes en économie. Cette réforme a permis aux entreprises de négocier plus librement les conditions de travail sans avoir peur de licencier le cas échéant, créant ainsi un environnement plus flexible et favorable à l’investissement. On en connaît le résultat aujourd’hui, la France manque de bras. En offrant une plus grande flexibilité aux employeurs, le pays a pu, par la même occasion attirer des investissements étrangers, car les entreprises ont bénéficié de conditions plus adaptées à leurs besoins.
Myriam El Khomri porteuse de la loi sur le travail en 2017
En même temps, dans le but de stimuler l’investissement et de renforcer sa compétitivité fiscale, la France a également réduit la fiscalité des entreprises. Des mesures concrètes ont permis de réduire progressivement l’impôt sur les sociétés et supprimer la fameuse C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés). En allégeant le fardeau fiscal des entreprises, le pays a contribué à améliorer la rentabilité des sociétés, faisant de la France un choix attractif pour les investissements venus d’autres horizons. Les entreprises étrangères ont ainsi pu bénéficier d’un environnement fiscal favorable, favorisant leur implantation en France. Il est important de souligner qu’il était nécessaire de faire l’ensemble de ces réformes de manière simultanée afin de renverser la table.
Mais ce n’est pas tout. En parallèle, la simplification administrative a été un objectif majeur du gouvernement français. Des efforts ont été déployés pour rationaliser les procédures administratives et réduire la bureaucratie. La simplification des démarches fiscales, la création accélérée d’entreprises et des réglementations simplifiées ont facilité l’implantation et le développement des entreprises en France. Même s’il est vrai que ce ne sont que des modifications modestes par rapport à la vie quotidienne du français moyen, cette approche pragmatique a permis aux entrepreneurs de se concentrer sur leurs activités commerciales, plutôt que sur des formalités administratives complexes. En réduisant les obstacles administratifs, la France a pu attirer des entreprises étrangères en leur offrant un environnement moins complexe pour faire des affaires. Mais franchement, sur ce point, on peut faire beaucoup mieux.
Mais le point qui a peut-être le plus influencé ce renouveau français est l’investissement massif dans l’innovation et la recherche. Des fonds ont été alloués pour soutenir les start-ups, renforcer les pôles de compétitivité et encourager la collaboration entre les entreprises et les universités. Ces investissements ont favorisé l’émergence d’un écosystème entrepreneurial dynamique, propice à l’innovation et à la croissance. Les investisseurs étrangers ont été clairement attirés par les opportunités de partenariats et de développement dans des secteurs technologiques en pleine expansion. Les clusters et les incubateurs français offrent un soutien solide aux entreprises innovantes, favorisant ainsi leur croissance et leur expansion à l’échelle internationale. Le crédit d’impôt-recherche (CIR) a accompagné financièrement cette volonté avec un succès qui n’a jamais été renié… pourvu que ça dure. Comme quoi quand on réduit l’impôt, tout est plus simple.
Afin d’accompagner tous les porteurs de projets, la France a mis en place des agences de promotion des investissements étrangers, telles que Business France, qui fournissent des services d’assistance et d’accompagnement aux entrepreneurs venus d’ailleurs. Ces agences jouent, aujourd’hui, un rôle clé en facilitant l’implantation des entreprises étrangères en France, en facilitant les partenariats commerciaux et en mettant en avant les avantages économiques du pays. Grâce à ces initiatives, l’Hexagone a pu renforcer sa visibilité sur la scène internationale et attirer des capitaux étrangers significatifs.
Malgré les multiples railleries, la France a réussi (oui le mot est juste) à consolider sa position en tant que destination de choix pour les investisseurs étrangers. En intensifiant les investissements dans la recherche et le développement, en poursuivant les efforts de compétitivité fiscale, en déverrouillant les obstacles administratifs, en améliorant la qualité et la valeur ajoutée du « Made in France », en favorisant la disponibilité des compétences et en promouvant la transition écologique, le pays a renforcé son attractivité économique très significativement. Et les résultats sont là.
Ainsi, la France maintient en 2022 son statut de première destination des investissements directs étrangers en Europe depuis 2019, malgré un contexte économique tendu et des événements géopolitiques mondiaux créant le désordre et la méfiance. Plus précisément, en 2021, le pays a enregistré plus de 1200 projets annoncés, soit une progression de 24 % par rapport à 2020. Cette accélération a permis à l’Hexagone de se distancer de ses rivaux historiques que sont le Royaume-Uni, avec un stagnation autour des 1000 projets, et l’Allemagne avec 841 projets , en recul de 10%. Il est vrai que les effets de la crise du covid ne sont pas encore complètement effacés, avec une baisse de 12 % par rapport au niveau record de 2017 sur l’ensemble du vieux-continent. Mais c’est bien la France qui sort de l’ornière, plus rapidement, beaucoup plus rapidement que ces glorieux voisins. Même si l’un est lourdement handicapé par le Brexit et l’autre par un plein emploi interdisant l’embauche à bas coût, on peut pousser un cocorico franchouillard. C’est la France qui a le vent en poupe.
Le mouvement est d’autant significatif que la moyenne des emplois par projets est significativement inférieure à nos homologues européens. A t’on enfin compris que les entreprises de tailles intermédiaires sont beaucoup intéressantes que les mastodontes impersonnels que les gouvernements précédents mettaient en avant. Certes il créent beaucoup d’emplois mais ils en détruisent souvent de manière visible et difficilement remplaçable. Le virage écologiste du pays est certainement impactant aussi sur ce chiffre avec une disponibilité foncière de moins en moins évidente. Choix de société, choix judicieux? Et pourquoi pas?
Et puis la France bénéficie pleinement de la relocalisation des chaînes logistiques. Son emplacement géographique en fait un “hub” naturel pour les réimplantations sur le vieux-continent, car ne nous y trompons pas. La Chine ne redémarre pas car les entreprises ont décidé de quitter un Empire du milieu trop capricieux, trop loin et trop cher finalement. La campagne française est finalement bien plus intéressante. Ainsi, plus de la moitié des projets se situent sur des agglomérations inférieures à 50 000 habitants. Et par-dessus le marché, ce sont des projets industriels. La relocalisation est en marche avec tous les emplois induits que cela créera dans l’avenir… La spirale, mes amis, la spirale…
Et même si la guerre russo-ukrainienne a bousculé quelques certitudes, l’optimisme reste de mise en 2022, les chiffres montent inexorablement. Et ce n’est pas fini quand on voit que 63 % des dirigeants estiment que la France et l’Europe vont améliorer leur attractivité d’ici 3 ans.
Toutefois, il reste quelques points d’amélioration clairement détectés pour que le monde soit parfait. Ainsi, malgré le CIR, selon 49 % des dirigeants, la France doit augmenter ses investissements dans la recherche et développement ainsi que dans l’enseignement supérieur. Il semble aussi nécessaire d’encourager la création et le développement des écosystèmes favorisant l’émergence de nouvelles technologies. Une réforme du CIR serait donc la bienvenue pour améliorer ce point stratégique. Une autre priorité identifiée par les dirigeants est la nécessité d’améliorer la qualité perçue du « Made in France ». En intensifiant également le soutien aux PME-ETI, la France pourrait par la même occasion réduire son déficit industriel et enfin redresser sa balance commerciale catastrophique depuis trop longtemps. Si la France, par la même occasion, réussit à répondre à l’enjeu primordial de la disponibilité de main d’œuvre et d’encadrement, vous pouvez être certains que l’attractivité de l’Hexagone n’en sera que plus forte et intense.
En conclusion, quand un pays décide d’écouter ses élites économiques, les résultats peuvent devenir réellement impressionnants. Grâce à des réformes ambitieuses et à des initiatives clairvoyantes, la France a réussi à améliorer considérablement son attractivité économique. En combinant des réformes du marché du travail, des réductions fiscales pour les entreprises, une simplification administrative, des investissements dans l’innovation et la recherche, ainsi qu’une promotion active des investissements étrangers, l’Hexagone a renforcé sa position en tant que destination de choix pour les investisseurs étrangers. Ces mesures ont stimulé la croissance économique, créé des opportunités d’emploi et favorisé l’émergence d’un environnement entrepreneurial florissant en France. Malgré des défis persistants, la France a réussi à se positionner favorablement sur la scène internationale tout en conservant un système social plus que généreux. La France continuera ainsi à attirer des investissements étrangers essentiels à sa prospérité économique future. Ainsi, va la France: parfois magnifique, parfois insupportable…