La transition énergétique met en lumière les matières premières qui permettent de la réaliser. En effet, les batteries, les paneaux solaires et autres sont composés de matières premières plus ou moins rares.
Une matière première est un matériau naturel brut, extrait de la nature, ou produit directement par cette dernière. Une matière première est non transformée par l’activité humaine, mais elle le sera afin d’aboutir à la fabrication d’un produit de consommation, alimentaire par exemple.
Ainsi, les premiers matériaux utilisés pour la fabrication d’un bien sont considérés comme des matières premières. Et par conséquent, chaque produit que nous utilisons au quotidien est formé de matière première, qu’il s’agisse d’ordinateurs, de meubles, de détergents, de textiles, etc. Par exemple, le pétrole est une de ces matières premières, qui entre dans la fabrication de très nombreux composants des biens utilisés chaque jour, comme le plastique.
En 2018 l’humanité a utilisé 4400 milliards de litres de pétrole pour fabriquer des produits ou pour des raisons énergétiques.
Les matières premières prennent plusieurs formes. Ainsi, elles peuvent être d’origine minérale, végétale ou animale. Elles se présentent sous les trois grandes formes de la chimie : gazeuses, liquides ou solides.
Il existe une liste pléthorique de matières premières, qu’on peut classer en matières premières renouvelables et non renouvelables :
Un certain nombre de matières premières, mais pas toutes, sont cotées sur des marchés. Il s’agit de marchés des matières premières. Le marché des matières premières est un marché de gros et de détail où s’échangent les ressources naturelles exploitées par l’industrie afin d’être transformées en produits finis ou semi-finis. Acheteurs (institutions financières, sociétés d’investissement, particuliers) et vendeurs (producteurs) négocient ces matières premières, essentiellement par le biais de produits dérivés : forwards, futures, options, warrants, swaps, etc.
Mais il y a aussi des trackers et des actions cotées en bourse dont les sociétés exploitent des matières premières. Des mines d’or par exemple.
Quels vecteurs d’investissement faut-il choisir ?
Plusieurs vecteurs sont donc à la disposition des particuliers pour investir sur les matières premières.
-Un tracker indexé sur une matière première reproduira fidèlement l’évolution du cours de cette dernière.
-Un instrument dérivé (option, etc) reproduira cette évolution avec un effet de levier. Et souvent, est introduite une valeur-temps qui fait que le temps qui passe accentuera l’effet de levier dans un sens ou dans l’autre, et viendra borner la durée de cet investissement.
-Une action, comme nous le savons, est une part d’entreprise. Et par conséquent, le cours des matières premières afférentes ne suffira pas à expliquer les variations du cours de bourse car d’autres paramètres comme le management, l’endettement, et bien d’autres entreront en compte. Par exemple, le cours d’une mine d’or ou d’une entreprise comme Total ne dépendra pas uniquement du cours de l’or ou du pétrole respectivement, bien qu’il y ait forcément une corrélation.
Pour les particuliers qui veulent investir sur les matières premières, les instruments dérivés sont déconseillés en raison de leur aspect très spéculatif et de la valeur-temps afférente qui vient ajouter un paramètre complexe à appréhender. Seuls les trackers ou les actions sont à considérer.
Concernant les actions, il peut s’agir de celles de sociétés positionnées sur l’extraction par exemple, donc bien souvent des mines. Cela peut être des mines d’or, d’argent mais aussi des mines diversifiées sur différentes matières premières. Bien souvent, ces sociétés sont australiennes (car ce pays est très investi sur la question vues ses ressources naturelles), américaines ou sud-américaines. Elles peuvent aussi être chinoises mais ce marché est plus difficilement accessible depuis chez nous.