Lorsqu’elle a commencé à se manifester, il y a environ un an, de nombreux analystes pensaient que la crise de l’inflation mondiale aurait plus de chances de persister aux États-Unis qu’en Europe.
Pourquoi ? Simplement parce que les États-Unis avaient mis en place un programme de relance bien plus important et avaient un niveau de demande de consommation plus élevé que l’Europe à l’époque. Néanmoins, la situation précaire des industries pétrolières et gazières en Europe, à cause de la forte dépendance des pays européens aux énergies russes, a fini par rendre cette image plus floue.
Les nouveaux chiffres publiés la semaine suggèrent que l’inflation aux États-Unis a ralenti plus rapidement que prévu en octobre, ce qui est intervenu après de nombreux mois de hausse persistante des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale. Ces informations ont été bien accueillies par la Réserve fédérale et la Maison Blanche, ainsi que par les investisseurs.
Même si de nombreux propriétaires ont encore du mal à joindre les deux bouts en raison de l’inflation excessive dans le pays qui atteint plus de 7 % en variation annuelle, la situation commence maintenant à montrer des signes de redressement. L’indice des prix à la consommation (IPC) a en effet atteint 7,7 % au cours de l’année qui s’est terminée en octobre 2022, soit moins que les 7,9 % prévus par les analystes du secteur et moins que les chiffres du mois de septembre ou l’inflation annuelle avait 8,2 %.
Le taux d’inflation annuel était de 6,3 % sans compter les éléments ultra-volatils comme les aliments et le carburant, ce qui est légèrement inférieur au taux de 6,6 % indiqué dans le rapport précédent. En outre, la mesure de l’inflation de base a connu la plus forte baisse mensuelle depuis plus d’un an.
L’inflation américaine moins forte que prévue soutient les espoirs d’un ralentissement marqué des hausses de taux aux Etats-Unis
Les chiffres de l’inflation américaine ont été interprétés comme des indicateurs potentiels que la Réserve fédérale pourrait limiter ses futures actions pour faire baisser l’inflation. Cette année, la Fed a en effet augmenté ses taux d’intérêt de nombreuses fois (ils atteignent actuellement les 4 %). Le but est de minimiser la demande imposée à l’économie par les consommateurs et les entreprises et de donner à l’offre le temps de rattraper son retard.
Puisque cette statistique a entraîné une hausse des cours des actions, les investisseurs y voyant le signal que les responsables de la Fed pourraient augmenter les taux d’intérêt de manière beaucoup plus faible, certains se demandent si une situation similaire pourra être observée en Europe.
Tout comprendre sur l’inflation
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