L’Europe tente actuellement d’éviter que le rationnement de l’énergie et les pannes programmées ne deviennent une certitude sur le continent européen avant l’hiver. Certains des pays les plus touchés devront se préparer à payer très cher leurs importations de gaz naturel liquéfié (GNL), à espérer des conditions météorologiques clémentes et à réduire leur consommation globale d’énergie à la suite du sabotage du Nord Stream.
Les prix ont peut-être diminué par rapport aux sommets atteints au moment de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, notamment en raison de la constitution de stocks, mais le prix de gros du gaz néerlandais, qui est la référence européenne, est encore supérieur d’environ 80 % à celui de l’année dernière à la même époque.
Pour rappel, le TTF ou « Title Transfer Facility » est le marché virtuel néerlandais où des fournisseurs et des acheteurs s’échangent du gaz depuis 2003, ce qui en fait la place référence sur le marché européen. Les produits qui s’y échangent apparaissent en euros par mégawattheure.
En tant que trader actif, vous pouvez suivre l’évolution du prix de l’énergie et saisir les nombreuses opportunités d’achat et de vente à découvert (short-selling) grâce aux CFD en période de forte volatilité. Le courtier régulier ActivTrades propose par exemple un contrat à terme sur le gaz naturel que vous pouvez trader.
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, les prix du gaz ont fortement baissé depuis leur pic à 9.984 le 23 août dernier. Actuellement autour de 5.914, le gaz naturel est au plus bas depuis juillet 2022. Pourtant, la majorité des traders de la communauté d’ActivTrades est acheteur sur la matière première (67 %) comme vous pouvez le voir dans la partie à gauche du graphique qui montre le sentiment de marché.
Graphique journalier des futures sur le gaz naturel (novembre 2022) – Source : ActivTrades
L’hiver approche et les risques de pénurie et d’interruption de fourniture de gaz avec
Heureusement, le stockage de gaz naturel a dépassé les attentes jusqu’à présent avec une capacité d’environ 90 % par rapport aux 80 % prévus pour novembre de cette année par exemple. Cette nouvelle a fait chuter les prix du gaz à leur plus bas niveau depuis plusieurs mois.
Les difficultés liées à la mise hors service d’importants pipelines font douter que la capacité soit suffisante pour couvrir les déficits cette année et certainement en 2023. Certains experts prévoient que la pénurie pourrait atteindre 15 % sur le continent européen, ce qui obligera inévitablement de nombreuses personnes à réduire leur consommation en plus de la hausse des prix à laquelle les ménages français font face.
Avec la pression de l’inflation, la réduction supplémentaire de l’approvisionnement en gaz russe va sans aucun doute perturber l’activité industrielle dans la plupart des secteurs, tout en faisant grimper les factures d’énergie pour le citoyen moyen.
C’est particulièrement vrai pour certains pays fortement dépendant comme l’Allemagne, la plus grande économie d’Europe et l’un des principaux importateurs de gaz russe du continent. Elle est en effet la plus sensible aux interruptions d’approvisionnement et a dû élaborer des stratégies pour protéger ses entreprises et ses citoyens. Depuis le sabotage présumé des réseaux Nord Stream, les espoirs de reprise des importations se sont pratiquement évaporés.
La concurrence pour l’énergie s’intensifie
Même si l’Europe a importé davantage de gaz naturel liquéfié (GNL) et développé les infrastructures appropriées, elle doit encore faire face à une concurrence sévère sur le marché mondial, notamment de la part de l’Asie, surtout si elle connaît également une saison hivernale froide.
La Chine semble toutefois moins concurrencée depuis peu, car le principal importateur d’énergie a réduit ses besoins en GNL et les a plutôt dirigés vers l’Europe. Selon Reuters, le pays devrait importer la plus faible quantité de gaz depuis 2006 environ, soit 65 à 67 millions de tonnes contre 78,9 millions de tonnes en 2021.
Le pays aurait importé une quantité de gaz plus importante que d’habitude en provenance de Russie en juin dernier (jusqu’à approximativement 70 % de plus que la même période en 2021), particulièrement en raison de son prix compétitif. Certains acteurs du secteur se sont d’ailleurs demandés si la Chine achetait du gaz russe au rabais et le revendait discrètement à l’Europe…
La volatilité sur le marché du gaz n’est pas terminée
Les spéculations vont bon train sur le marché du gaz, à mesure que les inquiétudes des investisseurs s’intensifient et que les coupures d’envois de gaz se multiplient… Pour protéger les ménages européens de la forte hausse des prix issue en partie à cause de la spéculation, l’Union européenne réfléchirait à un moyen de changer la formation des prix sur le TTF.
Voici une vidéo qui explique tout ce que vous devez savoir sur la volatilité des marchés et comment profiter :