extrêmes. Usuellement, la volatilité se calcule statistiquement par l’écart type d’un actif, c’est-à-dire la probabilité statistique qu’un actif évolue en grande majorité du temps dans un intervalle autour de la moyenne. Simplement écrit, la volatilité mesure l’amplitude des variations d’un actif. Ainsi, la volatilité du Bitcoin est d’environ 76% mi-2022. De son côté, la volatilité annualisée de l’or s’établit autour de 15%. L’étude de la volatilité est d’autant plus importante que celle-ci peut être un outil de spéculation à part entière pour les investisseurs.
La volatilité : c’est quoi ?
Pour exprimer la volatilité, on fait souvent référence au VIX américain. Le Cboe volatility Index est la mesure permanente de la volatilité anticipée par les agents du marché des options américaines sur l’indice S&P 500 (volatilité implicite). S’il existe un grand écart entre les options futures conclus par les agents et le cours actuel du S&P 500, la volatilité VIX augmentera.
Le VIX est aussi un outil de spéculation. En effet, le VIX progresse fortement lorsque les marchés boursiers sont en baisse. Ainsi, il est possible d’investir sur le VIX via des ETF qui reproduisent les variations de la volatilité. Autrement, il est aussi possible de se diriger vers des produits qui répliquent les performances inverses d’un actif. L’avantage du trading de la volatilité est qu’elle confère de grandes performances, haussières ou baissières, en des intervalles de temps très restreints.
Les cycles de la volatilité !
A l’aide d’une décomposition mathématique que nous avons réalisé, nous pouvons identifier les principaux cycles de trading du VIX. Le graphique ci-contre permet d’identifier la période des cycles du VIX associés à leur influence. Dans l’ordre, les cycles les plus influents à long terme sont des cycles de 9,8 ans ; 6,55 ans et 19,6 ans. C’est-à-dire qu’un pic de volatilité majeur (une crise) apparaît en général tous les 9 à 10 ans sur le VIX depuis 2002 (2020, 2009, 2000…). Ensuite, le deuxième cycle majeur (6,5 ans) nous renseigne sur le fait que des tensions de nature à diminuer la visibilité des marchés prennent effet tous les 6 à 7 ans (2022, 2015, 2008, 2001…).
Une fois que nous avons démontré l’existence de cycles fondamentaux, nous pouvons identifier les principaux cycles selon les horizon de trading. Les cycles de moyen terme sont essentiellement les cycles de 1 an, 238 jours, et 152 jours. Enfin, les cycles de court terme du VIX sont des cycles de 115 jours, 51 jours et 45 jours. Ce dernier cycle de 45 jours a déjà fait l’objet d’une publication par Nautilus Research en janvier 2022. L’institution de recherche a notamment montré qu’un trading du VIX sur la base du cycle de 45 jours montrait un taux de succès de plus de 80%.
Dans tous les cas, les cycles du VIX répondent avant tout à des logiques de combinaisons entre eux. Un cycle seul ne corrèlera pas significativement avec le VIX sans lui combiner d’autres cycles majeurs.
Les cycles de trading du VIX.
L’étude des cycles de moyen terme semble montrer que le VIX aurait passer son sommet de moyen terme et que le risque sur les marchés pourrait relativement se détendre d’ici à l’automne 2022. Pour autant, nous pourrions assister à un regain de volatilité d’ici au tout début d’année 2023. De plus, cette thèse semble soutenue par les niveaux actuels du VIX. Bien que le VIX soit relativement élevé par rapport à sa moyenne, l’emballement du VIX n’a été possible que par le franchissement du seuil des 38 à 40. Ce seuil n’a même pas été franchi durant la Guerre avec un VIX à 39 au plus haut.
Nous avons représenté sur le graphique ci-dessus deux cycles de court terme de VIX, qui combinés entre eux, corrèlent assez bien avec l’indice. Le cycle de 45 jours, en haut, et le cycle de 51 jours, en bas, ne sont pas synchronisés depuis la fin 2021, ce qui explique que l’on soit dans un VIX en trading range sur des niveaux élevés du fait des cycles plus longs. La prochaine synchronisation des cycles ne se ferait pas avant l’automne 2022, ce qui conforte notre analyse de la sortie progressive du trading range d’ici à l’été.
Enfin, contrairement à la plupart des actifs, le VIX est un actif aux mouvements brusques. Cela signifie que les mouvements extrêmes du VIX interviennent par la synchronisation brève des cycles. Le fait que les cycles majeurs du VIX aient des périodes assez proches avec de grandes amplitudes explique ce phénomène de prix. En ce sens, le VIX passe la majorité de son temps dans une situation de trading range, où les cycles se compensent les uns aux autres, et l’autre partie du temps en fort excès de variation lorsque les cycles se synchronisent. La mesure de la temporalité des cycles du VIX est donc un enjeu majeur du trading fondé sur l’utilisation des cycles.