Alors que certains pays ont imposé un embargo sur les achats de pétrole russe comme l’Australie, le Canada, les Etats-Unis ou encore le Royaume-Uni, la décision est plus compliquée en Europe, car de nombreux pays dépendent fortement des sources d’énergie russes.
Les 27 membres de l’Union Européenne sont donc divisés sur la question, alors qu’un vote unanime est nécessaire pour voter un tel embargo et intensifier les sanctions sur la Russie…
Alors que les pays baltes et la Pologne soutiennent l’idée d’un embargo, l’Allemagne et la Hongrie sont contre. Selon ces pays, une telle décision sera 1) très compliquée à mettre en place, 2) difficile à tenir dans le temps et 3) le déclencheur probable d’une récession économique à cause de l’intensification de la hausse des prix du pétrole et ses conséquences sur l’inflation.
Cependant, cette situation entraîne les acteurs du secteur et de nombreux pays à éviter les sources d’énergie russes dans le but de limiter les répercussions sur leur réputation et d’éventuelles difficultés ou sanctions juridiques et légales, mais aussi pour accélérer leur stratégie de transition écologique.
L’Allemagne a par exemple déjà réduit son exposition aux énergies russes et planifie de continuer à le faire. D’après le ministre de l’économie Robert Habeck, le pétrole représente aujourd’hui 25 % de ses importations totales contre 35 % avant le commencement de la guerre en Ukraine.
Pour soutenir l’effort des pays européens dans leur stratégie de réduction de leur dépenses aux énergies en provenance de la Russie, les Etats-Unis et l’Union Européenne viennent d’officialiser un accord qui met à disposition des pays européens 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) américains en 2022.
« Les Etats-Unis vont œuvrer avec leurs partenaires internationaux et faire leur maximum pour nous assurer de mettre à disposition 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de GNL pour l’Europe cette année » a déclaré le président américain, Joe Biden.
Le prix du pétrole spot n’a pas particulièrement réagit et évolue autour des 116 $ le baril.
Les investisseurs devraient s’attendre à une certaine volatilité sur le court terme, alors que les discussions autour d’un embargo du pétrole russe sont toujours en discussion en Europe et que certaines difficultés concernant la production de certains pays membres de l’OPEP comme l’Angola et le Nigéria se poursuivent.
Ces nouvelles devraient soutenir la hausse du prix du pétrole. Les investisseurs de la communauté d’ActivTrades sont d’ailleurs haussiers sur le cours du pétrole comme le montre l’indicateur des sentiments de la plateforme en ligne ActivTrader.
Aller plus loin
Accord entre l’Union européenne et les Etats-Unis sur des livraisons supplémentaires de GNL pour l’Europe – Challenges
Crude oil futures steady to higher as supply concerns ease after EU summit – S&P Global Commodity Insight
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