La semaine dernière, l’indice phare de la Bourse de Paris (CAC 40), mais aussi celui de la Bourse de Londres (FTSE 100), a atteint de nouveaux sommets, creusant ainsi l’écart entre les marchés boursiers européens et américains, puisque Wall Street est encore loin de ses sommets.
Alors que le CAC 40 a gagné autour des 13 % depuis le début de l’année (et plus de 30 % depuis son point bas de septembre 2022), atteignant un sommet d’environ 7 378 points la semaine dernière, le FTSE 100 a gagné plus de 7 % depuis le début de l’année (et plus de 20 % depuis son point bas d’octobre 2022), atteignant un sommet d’environ 8 046 points.
La question que de nombreux investisseurs se posent actuellement est de savoir si cette tendance à la hausse va se poursuivre en Europe ou si les indices sont prêts à baisser.
Un sentiment d’aversion au risque et de positivité peut s’observer sur les marchés depuis le début de 2023
Alors que la fin d’année 2022 a été difficile avec des baisses d’indices pouvant aller jusqu’à 35 %, l’humeur générale des marchés était fortement pessimiste. Malgré tout, l’année 2023 apporte un scénario totalement différent, puisqu’il a permis à plusieurs indices d’augmenter fortement, et même d’atteindre de nouveaux sommets, malgré la forte inflation, le conflit en Ukraine et le resserrement des conditions monétaires.
Les raisons ? Les investisseurs ont décidé de se concentrer sur le positif comme des taux d’intérêt réels toujours négatifs, une anticipation d’un ralentissement, d’un arrêt, voire d’une baisse des taux en 2024 en fonction des économies concernées, une inflation qui a commencé à baisser, un risque de récession de moins en moins important, ainsi que des résultats d’entreprises globalement meilleurs que prévus.
Sur-pondéré avec des entreprises de secteurs qui ont profité d’importantes hausses récemment, le CAC 40 résiste mieux que d’autres indices qui ont fortement perdu à cause de la chute des valeurs du secteur technologique comme le Nasdaq. Par exemple, les entreprises LVMH (11,67 %), TOTAL ENERGIES (7,48 %) et SANOFI (6,81 %) représentent plus de 25 % du CAC 40, ce qui signifie que l’indice français profite de la bonne performance des secteurs du luxe, des énergies et de la santé.
La performance du marché britannique mérite aussi d’être soulignée, étant donné que le pays est confronté à de sérieux risques économiques, peut-être plus importants que ceux auxquels sont confrontés les autres pays de la région. Malgré cela, l’indice britannique a sur-performé ses homologues européens en 2022 et continue de bien performer en 2023.
Cependant, la combinaison de la lente avancée des discussions autour du Brexit, de la hausse de l’inflation, des changements de politique monétaire et de l’augmentation des prix de l’énergie pourrait avoir un impact négatif sur les perspectives économiques du Royaume-Uni et se répercuter sur ses marchés financiers connexes.
Et maintenant ?
Difficile d’anticiper la future direction des indices boursiers alors que beaucoup de professionnels semblent étonnés de la performance actuelle des indices boursiers. Mais pour les particuliers, c’est une autre affaire. Les actionnaires individuels, notamment aux États-Unis, alimentent le rallye de certaines actions en décidant d’investir massivement sur les marchés actions.
Pour protéger votre capital et tirer parti des diverses opportunités à court et à long terme qui découlent de l’inflation, du conflit en Ukraine ou entre la Chine et les États-Unis et des changements de politique monétaire locale et mondiale, vous devez vous préparer à une volatilité plus importante à venir sur les marchés.
Cette semaine, certains rendez-vous clés pourraient faire bouger les choses comme les minutes de la Fed et de nouveaux chiffres de l’inflation comme le PCE. L’indice PCE des dépenses de consommation personnelle (en anglais, Personal Consumption Expenditures Price Index, ou PCE) est un indicateur économique utilisé pour mesurer les variations des prix des biens et services achetés par les ménages aux États-Unis.
Cet indice est considéré comme une mesure plus complète de l’inflation que l’indice des prix à la consommation (IPC), car il prend en compte un éventail plus large de biens et services, et utilise une méthode de pondération qui reflète plus précisément les habitudes de consommation des ménages.
L’indice PCE est publié chaque mois par le Bureau of Economic Analysis (BEA) et est souvent utilisé par la Réserve fédérale des États-Unis pour évaluer l’évolution de l’inflation et prendre des décisions en matière de politique monétaire, d’où son importance pour les traders.