On parle beaucoup d’inflation, et chacun de nous le constate chaque jour. Comparer le budget alloué à nos dépenses de consommation aujourd’hui avec le même budget ilm y a seulement six mois, suffit à s’en rendre compte!
Plusieurs articles sur le sujet de l’inflation ont été écrits sur YouTrading :
Comment l’inflation entame notre pouvoir d’achat… – Youtrading FR
Est-ce que l’inflation enrichit les riches? – Youtrading FR
Le pétrole à la hausse : revenons sur ses fondamentaux dans l’économie… – Youtrading FR
INFLATION : Parlons simple pour poser le concept – Youtrading FR
Aujourd’hui, les yeux se tournent vers l’avenir, et on pense aux enfants terribles de l’inflation dont beaucoup d’économies gardent de mauvais souvenirs… Il s’agit de l’hyperinflation et de la stagflation.
L’hyperinflation (ou « inflation galopante ») correspond à la situation d’une économie affectée par une inflation extrêmement élevée, qui augmente de mois en mois, échappant à tout contrôle. La monnaie se déprécie de mois en mois, et finir par perdre complètement de sa valeur.
Actuellement, nous en sommes loin et cette situation peu enviable a peu de risques d’advenir. L’Argentine est un des pays du monde qui connait ce type de situation avec une hausse des prix de plus de 50% en 2021, faisant suite à 36% en 2020 et 54% en 2019…
La stagflation désigne quant à elle une situation économique où une inflation élevée, c’est-à-dire une hausse généralisée du niveau des prix, coexiste avec une stagnation de la croissance économique, donc un PIB atone. Attention! Le PIB étant en partie dopé par l’inflation, il faut mesurer la croissance du PIB déflaté pour se rendre compte du phénomène.
Cette situation risque malheureusement de se produire en Europe et surtout en France dès l’année 2023. En effet, le PIB a fortement augmenté en 2021 en raison de sa baisse organisée de 2020. Organisée car la fermeture de l’économie a été voulue et décrétée par les gouvernements. Ainsi, la croissance du produit intérieur brut français a atteint 7% en 2021, un record depuis 52 ans, mais qui intervient après la récession record de 2020 (-8%). Sur 2022, le FMI envisage une croissance du PIB mondial de 4.4% et la Banque de France table sur une progression de 3,6 % du PIB français. Par contre, un retour « à la normale », c’est-à-dire entre 1 et 2% de croissance annuelle du PIB est envisageable dès 2023, et peut-être même une légère récession (donc une baisse du PIB) si les taux d’intérêt se mettaient à monter plus vite que prévu et surtout si les banques centrales venaient à monter leurs taux directeurs. L’inflation se sera-t-elle calmée d’ici là ? Cela est peu probable vue la direction qui est prise. Il y a alors, dès 2023, ou peut-être même dès la fin 2022, un risque de stagflation.
Autant aujourd’hui, la hausse des prix est absorbée en quelque sorte par celle du PIB, donc par la création de richesse… Autant à partir de la fin 2022, puis 2023 et années suivantes, cela n’est pas gagné !
La stagflation aurait des conséquences très négatives sur le pouvoir d’achat, ce qui pourrait fort bien entrainer de nouveaux mouvements sociaux tels que ceux connus en 2018. Elle aurait aussi des conséquences négatives en termes d’emploi avec une hausse du chômage, puisque les entreprises, voyant le cout de leurs matières premières croitre, tandis qu’elles n’ont pas de hausse suffisante de débouchés, seraient obligées de licencier. Prenons un éditeur. S’il voit le coût du papier et de l’encre augmenter, mais qu’il ne peut pas augmenter significativement le prix des livres vendus car la population ne voit pas son pouvoir d’achat croitre, comment peut-il faire sinon baisser ses frais, donc licencier?
L’histoire économique montre qu’un tel schéma profite aux métaux précieux, notamment or, argent et platine. En cas de stagflation, l’or serait aussi concerné… Quant aux crypto-monnaies, il est encore trop tôt pour dire avec conviction si ces monnaies privées numériques seraient ou pas des remparts contre la stagflation. Dans les précédentes périodes de stagflation, elles n’existaient pas…